Il n’y a pas que les oiseaux que l’on place en cage, les tomates aussi ! La plus grande différence est que cultiver des tomates en cage ne consiste pas en une restriction de liberté. Au contraire, nous allons voir que cette technique permet aux plants d’exprimer tout leur potentiel en se développant sans aucune retenue.

Et en plus, sa mise en oeuvre est très facile. Alors, pourquoi s’en priver?

Pourquoi me suis-je mis à cultiver des tomates en cage dans mon potager en carrés?

La culture traditionnelle des plants de tomates nécessite de conduire le végétal le long d’un tuteur. Celui-ci peut alors être droit (du fer à béton à la tige de roseau ou au chaume de bambou), torsadé (ce qui évite d’utiliser un système d’attache de la tige), unique ou multiple tel un tipi à l’assemblage complexe.

Dans tous ces dispositifs, la culture est menée sur la base d’une tige unique à partir de laquelle se forment un certain nombre de grappes florales puis fruitières. Les bourgeons ou faux bourgeons que l’on appelle des gourmands et qui se développent à partir de la base du plant ou de l’aisselle des feuilles sont alors systématiquement et méticuleusement supprimés. Le but de cette méthode de culture des tomates est d’assurer le plus de vigueur possible à la tige principale afin de produire de beaux fruits charnus.

Pour ma part, trouvant dommage de restreindre ainsi l’exubérance de la nature, j’ai décidé de ne plus tailler les gourmands de mes tomates. Mon souci était alors de pouvoir contenir l’expansion des plants, d’autant que ma pratique du potager en carrés limite à une surface de 40 cm sur 40 cm l’espace disponible pour chaque culture (je ne dis pas légumes car les tomates sont comme chacun le sait des fruits).

La solution? Laisser le plant de tomate se ramifier à sa guise mais enfermer le tout, voilà comment je me suis mis à cultiver des tomates en cage en suivant une méthode déjà expérimentée par plusieurs jardiniers.

Des cages adaptées aux carrés potagers.

Les premiers adeptes qui se sont lancés à cultiver des tomates en cage ont eu recours à du treillis à béton ou mieux encore de carreleur pour réaliser leurs cylindres de métal. Personnellement, je préfère utiliser du grillage plastifié d’une hauteur de 1 mètre avec toutefois une maille de 7.5 cm minimum de manière à pouvoir ultérieurement glisser la main pour cueillir les tomates arrivées à maturité. Je confectionne ainsi un cylindre d’environ 40 cm de diamètre que je maintiens enroulé en le fixant à chaque niveau grâce au brin résultant de la dernière maille coupée.

2 tuteurs enfoncés d’une dizaine de centimètres dans le sol et placés de part et d’autre d’un diamètre du cylindre grillagé permettent de fixer la cage au sol. Ainsi, cultiver des tomates en cage s’adapte parfaitement aux dimensions et à l’esthétique des parcelles du potager en carrés.

Cultiver des tomates en cage : avantages et inconvénients.

Les 3 principaux avantages de cette méthode sont :

  – aucune manipulation au cours de la croissance du plant de tomate, cultiver des tomates en cage fait gagner beaucoup de temps

  – un développement spectaculaire du nombre de grappes florales qui permet une récolte jusqu’à 5 fois plus abondante

  – des tomates parfaitement contenues dans le carré qui leur a été attribué

Certains vous diront que cultiver des tomates en cage ne permet pas aux fruits de mûrir correctement car ils ne sont pas bien exposés au soleil en raison du feuillage dense : je pense pour ma part que cela évite au contraire aux fruits de brûler au soleil, surtout lorsque l’on vit comme moi en région méditerranéenne.

Fruits bien mûrs et protégés.

Par contre, il est vrai que les pieds de tomate laissés « en liberté » ont des besoins nutritifs importants, à commencer par un un arrosage abondant et régulier. Mon potager en carrés est équipé d’un arrosage automatique par micro-asperseurs qui permet de faire face à cette exigence.

De même, il ne serait pas raisonnable d’utiliser la même parcelle deux ans de suite pour cultiver des tomates en cage. Malgré les apports de compost et le recours aux engrais verts, j’envisage une rotation sur 3 ans de mes pieds de tomate par rapport aux autres cultures.

Enfin, je n’ai pas été très téméraire pour cette première année et je n’ai testé que des tomates de calibre modéré : tomates-cerise et tomates Saint-Pierre bio. Le succès est au rendez-vous mais en sera-t-il de même si je décide de cultiver des tomates en cage avec des variétés telles que les « cœur de bœuf » ou les « tomates ananas ». Vous aurez la réponse l’année prochaine à moins que certain(e)s d’entre vous aient déjà effectué l’expérience et nous fassent part de leurs succès ou échecs dans les commentaires tout en bas de cet article.

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Quel jardinier n’a jamais rêvé de disposer d’une serre pour réaliser des semis précoces et pouvoir disposer de ses propres plants de légumes dès l’amorce de la saison estivale? Certain ont franchi le pas mais tous ne peuvent pas pour des raisons d’espace ou de finances insuffisantes. Heureusement, le semis en bouteilles vient à la rescousse de celles et ceux qui en sont dépourvus. Méthode simple et économique, elle permet de réaliser des semis précoces quelle que soit la météo avec une réussite presque systématique.

Alors ! Découvrez immédiatement la technique du semis en bouteilles.

Matériel nécessaire au semis en bouteilles :

Le gros avantage du semis en bouteilles est de ne nécessiter que très peu de matériel ainsi que vous allez pouvoir le constater à la lecture de la liste suivante :

• des bouteilles en plastique vides, de type bouteilles d’eau minérale (tous les formats peuvent convenir mais j’utilise personnellement des bouteilles de 1 l)
• une paire de ciseaux, un couteau bien tranchant ou un cutter
• des billes d’argile
• du terreau (n’hésitez pas à acheter un terreau spécial semis de bonne qualité, les résultats seront à la hauteur de ce petit investissement)
• du ruban adhésif transparent
• un petit pulvérisateur

Avouez que le marché est vite fait ! Mais passons plutôt à la réalisation pratique des semis en bouteilles.

Mise en oeuvre du semis en bouteilles :

Des images valent mieux que le plus clair des discours, c’est pourquoi je vous propose de suivre les étapes de la mise en oeuvre du semis en bouteille au travers du petit diaporama ci-dessous.

Éléments de base.

Une bouteille en plastique, un couteau, du ruban adhésif et des graines … il ne manque plus que les billes d’argile, le terreau de semis et un peu d’eau pour réaliser des semis en bouteilles.

Mise en place des billes d'argile.

Coupez la bouteille en plastique en son milieu à l’aide d’un couteau ou d’un cutter et remplissez environ le tiers du volume de la partie basse avec des billes d’argile.

Créer la réserve d'eau.

Ajoutez de l’eau avec un petit arrosoir ou directement au robinet jusqu’à recouvrir totalement les billes d’argile.

Disposer les graines.

Complétez de terreau de semis jusqu’à environ 1 cm en dessous du rebord et déposer 3 ou 4 graines réparties sur la surface de votre bouteille.

Humidifier la surface.

Après avoir recouvert les graines d’une fine couche de terreau, humidifiez doucement la surface avec un petit pulvérisateur d’eau.

Refermer les bouteilles.

Reconstituez la bouteille en plastique dans sa structure d’origine et utilisez le ruban adhésif pour étanchéifier la zone de fermeture. Le bouchon reste maintenu en place fermé.

Les serres sont maintenant prêtes.

Il ne reste plus qu’à placer les semis en bouteilles à l’intérieur derrière une vitre (ici dans une véranda mais une simple fenêtre convient également) pour leur apporter lumière et chaleur propices à la germination des graines.

Vos mini-serres comportent une réserve d’eau naturelle grâce aux billes d’argile ce qui vous dispensera de tout arrosage lors de la levée de vos semis en bouteilles. Une fois placés derrière une fenêtre, vous n’avez plus rien à faire si ce n’est attendre le moment de repiquer vos plants au potager.

Les résultats sont au rendez-vous :

Effectuer des semis, c’est bien, mais obtenir des plants vigoureux et prêts à être repiqués au potager dès les premiers beaux jours, c’est encore mieux. Constatez au travers des images du diaporama ci-dessous que cette technique des semis en bouteilles permet une réussite proche des 100% sans soins ultérieurs particuliers.

Résultat des semis en bouteilles.

Quelques semaines après les semis, les résultats sont bien visibles. Les bouchons sont retirés lorsque les plantules sont sorties de terre.

Les plants de tomate dans leur bouteille.

La technique des semis en bouteilles permet de réussir les tomates sans le moindre échec.

Semis en bouteilles de choux cabus.

Les choux cabus étaient un essai mais le semis en bouteilles leur réussit aussi plutôt bien.

Jeunes plants de laitue.

Les jeunes laitues commencent à pousser bien au chaud et à l’abri des limaces.

Courgettes à la croissance exubérante.

Les courgettes sont les plus spectaculaires des légumes issus des semis en bouteilles. 

Comme on peut le voir sur les images précédentes, les bouchons sont retirés dès que les plantules sortent de terre pour permettre une bonne ventilation. De même , l’adhésif est retiré et seule la partie basse des bouteilles est conservée dès que les plants atteignent une dizaine de centimètres de haut.  Seules les tomates seront repiquées avant d’atteindre une telle hauteur.

Maintenant, vous savez tout sur la technique des semis en bouteilles. Si vous avez déjà pratiqué de telles expériences ou si vous connaissez d’autres techniques, partagez-les en commentant cet article. Bons semis et régalez-vous bien.

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Oui, cela fait près de 6 mois que je n’ai rien publié et je m’en excuse par avance mais mes nombreuses activités m’ont quelque peu tenu éloigné de ce blog mais pas pour autant de mon potager en carrés.

Le site adopte un nouveau look plus aéré pour l’occasion, plus agréable à parcourir j’espère mais surtout totalement adapté à la lecture sur smartphones et tablettes.

Ce premier article du renouveau est une visite en images du potager de mai, de la mise en place des premiers plants aux timides levées des semis de ce printemps.

Les « anciens » toujours présents dans ce potager de mai.

Honneur aux anciens, la visite du potager de mai commence par une revue des plantes qui ont passé l’hiver (bien doux cependant sur le pourtour de la Méditerranée). La poirée commence à monter en graines et il est temps que je récupère les côtes de blettes pour les gratiner subtilement . En arrière plan, le pied de thym est encore présent pour la quatrième année et affiche une belle santé en remplissant tout son carré et en promettant de belles grillades savoureuses au plus fort de l’été.  La ciboulette n’est pas en reste et ce poquet illumine le potager de mai de ses fleurs roses au goût d’échalote que je vous recommande en accompagnement des salades. Son changement de planche de culture effectué au mois de mars n’a pas affecté sa reprise.

Les succès de l’an passé à nouveau au rendez-vous.

Les courgettes ont été particulièrement productives lors de la dernière saison. Cette année, j’ai fait le pari de ne produire qu’un pied par variété mais de tenter la culture de 5 variétés différentes (vertes, jaunes, blanches, rondes et courgettes spaghettis). Soucieux de varier les saveurs, je suis à l’écoute de vos suggestion dans le domaine pour dénicher les courgettes les plus délicates.

Les haricots verts n’avaient pas été de reste l’été dernier et j’espère qu’ils seront aussi généreux cette année. Après une ou deux semaines d’hésitation, ils sont maintenant bien présents dans ce potager de mai à la fois sous la forme de haricots nains et de haricots à rame que je vais conduire en tipi.

J’avais congelé une grande quantité de haricots en prévision de l’hiver mais ai été quelque peu déçu de leur goût après décongélation. C’est pourquoi je retournerai probablement aux traditionnelles conserves de bocaux cette saison, soit simplement natures, soit encore mieux préparés en saumure pour retrouver tous leur craquant lorsque je les cuisinerai, simplement revenus à la poêle avec une persillade pour ne pas les dénaturer.

Les autres grands classiques du potager.

Radis et salades sont naturellement incontournables et poussent leurs premières feuilles dans ce potager de mai alors que les concombres se préparent à gravir les étages de fils métalliques de leur palissade. S’ils réussissent aussi bien que l’an dernier, deux plants suffiront à régaler toute la famille une à deux fois par semaine, en salade ou en tzatziki. Je vais en profiter pour expérimenter un plant de cornichons sur un autre carré potager afin de relever le goût des salades estivales.

Les légumes du soleil attendent patiemment leur tour.

Le potager de mai n’assure pas encore (malgré la douceur du climat méditerranéen) les conditions optimales pour les bien nommés légumes du soleil.

C’est pourquoi les plants de tomate se trouvent encore dans leurs godets, rentrés au chaud pour leur épargner la fraîcheur des nuits et l’appétit des escargots. Encore une ou deux semaines et ils rejoindront la place ensoleillée qui leur a été attribuée dans la planification effectuée en début de printemps. Les poivrons et les aubergines sont également à l’état de semis en cours de levée, quelque peu en retard sur les tomates mais comme dit le dicton, « rien ne sert de courir, il faut partir à temps ».

Et la liste ne s’arrête pas encore …

Je pourrais également vous citer les carottes, les poireaux et les navets qui se préparent à alimenter les soupes du prochain automne de même que les betteraves qui, juste semées de ces derniers jours, ne pointent pas encore le bout de leur nez. Le basilic attend aussi les premières grosses chaleurs, bien à l’abri dans les bouteilles qui m’ont servi au semis selon une technique que je vous détaillerai dans un prochain article. J’oublie encore beaucoup de monde dont les melons, les pastèques et le persil et toutes les plantes potagères qui garniront ce potager de mai et auxquelles je ne pense plus à l’instant présent.

Et vous? Où en êtes-vous de votre potager en cette mi-mai. Partagez vos plus belles réussites avec nos lecteurs et lancez-vous en demandant conseil aux uns et aux autres jardiniers qui parcourront cet article. Bon jardinage !

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Un tri récent effectué sur les fichiers images de mon smartphone m’a donné envie de vous présenter ici un avantage du potager en carrés dont personne ne parle jamais et auquel je n’avais pas non plus pensé au préalables : maintenir hors d’eau les planches de culture en cas d’inondation.

Avantage du potager en carrés lors de conditions météorologiques exceptionnelles.

Mes carrés potagers sont installés bien au chaud au soleil du Roussillon mais nous avons hélas connu à la fin de cet automne un phénomène météorologique de précipitations d’une intensité exceptionnelle. Je n’habite fort heureusement pas en plaine mais, si les ravages de l’eau n’ont pas produit chez moi les dégâts impressionnants montrés par la télévision à Argeles-sur-Mer où la rivière La Massane avait charrié quelques dizaines de voitures, les murs de clôture du potager ont retenu une quantité d’eau assez importante comme en témoigne cette vue du fond du terrain.

Ce ne sont que quelques centimètres d’eau mais nous voyons bien que les plants de tomate n’ont pas apprécié la mésaventure. Alors, imaginez ce qui aurait pu arriver aux salades.

L’avantage du potager en carrés est de protéger les légumes en les surélevant.

Voici donc mon potager transformé en mare ou plutôt en petit lac car sa surface représente quelques centaines de mètres carrés. Fort heureusement et vous allez le constater sur la cliché suivant, comme dans toute surface d’eau émergent des petites îles : les bacs de culture en bois.

Ainsi, comme voue pouvez le constater, même mes anciens carrés potagers qui ne sont surélevés que de 20 centimètres ont permis aux poireaux, carottes ou autres navets de profiter de cet avantage du potager en carrés insoupçonné lors de son implantation : mettre hors d’eau les légumes en cas d’intempéries.

Le bénéfice apparaît encore plus évident lorsque l’on considère les planches de culture plus récemment installées qui ont une hauteur de 40 centimètres et dans lesquelles l’avantage du potager en carrés est de maintenir encore une marge de sécurité même lors de ces précipitations exceptionnelles.

Salades et persil sont ici bien au sec et vous pouvez constater que le niveau de l’eau aurait pu monter encore bien davantage avant que les cultures ne soient en péril.

Ainsi, l’avantage du potager en carrés n’est pas uniquement d’épargner le dos du jardinier et de limiter l’ampleur du travail de désherbage. Il constitue une réponse à des conditions climatiques parfois extrêmes auxquelles parfois nous n’avions même pas songé lors de son implantation.

Je compte également sur vous pour partager en commentaires ou à l’occasion d’un article invité sur le blog un autre avantage du potager en carrés aussi voire plus insolite que celui-ci. A vos plumes et à vos photos !

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Mon précédent article vous a vanté les multiples avantages du recours aux engrais verts dans un potager en carrés et a suscité de nombreuses questions de la part des lecteurs sur la nature des plantes pour engrais vert qu’il est possible d’utiliser dans un potager en carrés. Plutôt que de répondre individuellement aux questions reçues par mail, j’ai préféré vous proposer un panorama non exhaustif des meilleures plantes pour engrais vert au travers de ce billet.

La moutarde blanche.

Peu importe la nature de votre terre, la moutarde blanche fait partie des plantes pour engrais verts universelles capables de s’adapter à tous les sols. Par contre, surveillez-la comme le lait sur le feu afin de la couper avant qu’elle ne monte en graines, sinon vous n’avez pas fini de vous battre contre les nouvelles pousses.

Semée au plus tard au mois d’août (ce qui constitue son seul inconvénient car au mois d’août mon potager en carrés est encore largement productif), la moutarde blanche constitue par contre un très efficace insecticide naturel pour protéger les cultures potagères environnantes. Laissée sur place après la coupe, la plus connue des plantes pour engrais vert sera enfouie environ trois semaines plus tard afin de participer à l’enrichissement du sol.

Le colza, la plus lumineuse des plantes pour engrais vert.

Chacun a en tête les images colorées des champs de cette plante aux fleurs jaunes qui illumine nos campagnes. Eh bien, utilisée parmi les plantes pour engrais vert, elle apporte au potager en carrés la même touche colorée.

Mais ses vertus ne s’arrêtent pas à sa couleur et le colza est une des plantes pour engrais vert qui désinfecte le mieux la terre tout en l’aérant et en lui fournissant une couverture protectrice à l’efficacité sans faille.

Seul bémol … le colza se décompose très lentement une fois coupé et demandera donc un gros effort de patience avant de pouvoir être enfoui dans le sol.

Le seigle.

Une céréale au milieu des plantes pour engrais vert, voilà qui a de quoi surprendre plus d’un jardinier mais cette céréale très ancienne a comme principal intérêt de pouvoir être semée jusqu’à une période très avancée de l’automne (un semis fin octobre est encore tout à fait possible).

Une fois coupé, le seigle se décompose en un humus de très bonne qualité physico-chimique, ce qui justifie totalement sa place de choix au sein des plantes pour engrais vert.

La phacélie.

Ses fleurs violettes sont un régal pour les yeux. Semée dès la fin de l’été comme la moutarde blanche (ce qui constitue le facteur un peu limitant de ces deux plantes pour engrais vert), elle doit également être impérativement coupée avant de monter en graines sous peine d’envahissement persistant.

Insecticide naturel, la phacélie est un excellent fixateur de nitrates dans le sol et fait partie des plantes pour engrais vert les plus efficaces contre le développement du terrible chiendent.

Le trèfle violet.

Restons dans la même gamme de coloris que la phacélie avec le trèfle violet. Personnellement, je ne conseille pas trop cette variété de plantes pour engrais vert, très envahissante et par conséquent mal adaptée à la philosophie du cloisonnement du potager en carrés.

La vesce.

De semis plutôt tardif (septembre-octobre) et très riche en azote, la vesce est une culture de choix pour constituer un engrais vert pratique d’emploi et performant.

Elle nécessite cependant l’usage de tuteurs au cours de sa croissance, ce qui suppose de consacrer un certain temps à leur mise en place pour que la vesce joue parfaitement son rôle de protection et d’enrichissement du sol comme les autres plantes pour engrais vert.

Alors, si vous aimez les couleurs chatoyantes au sein de vos carrés potagers et si la simple idée de plantes pour engrais vert vous séduit pour protéger et enrichir naturellement la terre de vos bacs entre les périodes de culture potagère, lancez-vous et semez dès la fin de l’été ! Votre prochaine saison sera à coup sûr bien plus productive et la nature vous remerciera à sa façon en emplissant votre potager de légumes aussi beaux que sains.

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Lorsque l’on parle d’engrais, il est commun de s’imaginer des granulés ou autres solutions liquides issues de l’industrie agro-chimique. Bien entendu, l’emploi de telles substances est totalement prohibé dans mes carrés potagers au sein desquels je n’utilise que des procédés 100% naturels. Alors ? Que sont donc ces engrais verts, quelles sont leurs propriétés et comment les utiliser dans un potager en carrés ? La suite de ce billet va tenter de répondre simplement à ces questions et de vous montrer comment le recours aux engrais verts permet de régénérer naturellement le sol de mon potager en carrés après une saison estivale très productive.

Pourquoi cette appellation « engrais verts » ?

Le nom d’engrais verts se justifie doublement : verts parce que le processus est 100% naturel mais aussi parce que sous cette appellation se cache non pas un quelconque amendement qui sera rajouté au sol pour l’enrichir mais l’utilisation de plantes qui seront cultivées après ou entre les légumes sur les parcelles du potager en carrés.

Ces engrais verts sont donc des plantes couvre-sol à la croissance aussi rapide que possible qui seront fauchées sitôt la floraison effectuée et laissées sur place. Hormis leur rôle fonctionnel que nous allons détailler ci-après, ces engrais verts ont durant les mois d’hiver une fonction décorative de par leur feuillage et leurs fleurs lorsque les carrés potagers sont dépourvus de toute culture de légumes.

Mode d’action et intérêt de ces cultures transitoires.

La première fonction des engrais verts est d’éviter de laisser la terre des parcelles à nu lorsqu’aucun légume n’y est cultivé. Je vous conseille à ce sujet l’excellent article rédigé sur son blog par Gilles, ambassadeur de la culture sur sol vivant (http://jardinonssolvivant.fr/les_techniques/). Moins de ruissellement lors des intempéries et moins d’exposition à la brûlure du soleil permet de conserver au sol sa richesse minérale et organique. Ce recouvrement de la terre est aussi un excellent rempart contre les mauvaises herbes qui ont le plus grand mal à se développer sur une surface déjà occupée.

Qui dit plantes, dit nécessairement racines et celles des engrais verts contribuent mécaniquement à aérer les couches de surface de la terre. Ces dernières,moins compactes, abriteront une faune très diversifiée, source naturelle d’enrichissement et de vie du sol.

Les engrais verts constituent un paillage vivant, c’est-à-dire une couche capable de capter l’énergie solaire et de la redistribuer à tous les organismes présents en surface de la terre. Un paillage inerte de feuilles mortes, de tontes d’herbe ou de BRF enrichit certes la terre par sa décomposition et par les organismes vivants qui s’y réfugient mais constitue par contre un écran hermétique aux rayons solaires. Comme toujours en écologie, mieux vaut privilégier le « vivant » par rapport au « mort ».

Après fauchage, les engrais verts laissés sur place constitueront un fertilisant naturel du sol, avec des apports nutritifs variés selon leur nature.

Quels types d’engrais verts dans un potager en carrés ?

Le potager en carrés dispose d’une surface de production de légumes limitée qu’il convient d’exploiter au maximum durant la saison de production. Il n’est donc pas question, comme on pourrait le faire dans un potager traditionnel et plus encore dans une exploitation agricole, de laisser certaines parcelles en jachère pour y faire pousser des engrais verts. Ces derniers ne seront donc employés que durant la saison hivernale sur les nombreuses parcelles restant inoccupées : il faudra donc sélectionner des plantes résistant au froid, de croissance suffisamment rapide pour n’occuper les carrés potagers que quelques mois et susceptibles de fournir autant de minéraux et de substances organiques qu’un engrais conventionnel. Le prochain article vous proposera une liste non exhaustive de végétaux qui constituent des engrais verts efficaces et utilisables dans des carrés potagers avec un détail des apports de chacun d’eux.

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